
Les marchés célèbrent le maintien de l'inflation de juillet à 2,7 % tandis que les prix de base atteignent leur plus haut niveau en cinq mois
Le paradoxe de l'inflation sous-jacente : pourquoi les "bonnes" nouvelles de juillet annoncent une perturbation plus profonde du marché
NEW YORK — Les traders professionnels ont célébré les données d'inflation de mardi matin avec le genre de soulagement généralement réservé aux catastrophes évitées. Pourtant, les chiffres mêmes qui ont fait grimper les contrats à terme sur le Dow de 210 points et qui ont porté les probabilités d'une baisse des taux en septembre au-delà de 80 % révèlent une réalité économique plus complexe que les investisseurs avertis ne commencent qu'à décoder.
L'Indice des Prix à la Consommation (IPC) de juillet a apporté le réconfort tant attendu par les marchés : l'inflation s'est maintenue à 2,7 % en glissement annuel, dépassant les attentes de 2,8 %. Mais sous ce calme apparent, l'inflation sous-jacente a accéléré à 3,1 % – son niveau le plus élevé en cinq mois – tout en affichant une augmentation mensuelle de 0,3 %, marquant le rythme le plus rapide depuis janvier.
Cette divergence entre le soulagement des chiffres globaux et l'accélération sous-jacente représente plus qu'un simple bruit statistique. Elle signale l'émergence d'un environnement inflationniste à deux vitesses qui pourrait fondamentalement modifier le calcul de la politique de la Réserve fédérale et remodeler les stratégies d'allocation d'actifs au sein des principaux portefeuilles institutionnels. La divergence entre l'IPC global et l'IPC sous-jacent aux États-Unis, soulignant l'accélération récente de l'inflation sous-jacente.
Mois | IPC global (glissement annuel) | IPC sous-jacent (glissement annuel) |
---|---|---|
Juillet 2025 | 2,7 % | 3,1 % |
Juin 2025 | 2,7 % | 2,9 % |
Avril 2025 | 2,8 % (identique à mars) | 2,8 % |
Anatomie de la répercussion tarifaire
La composition de l'inflation révèle une histoire de changements économiques structurels déguisés en fluctuations temporaires. Les prix de l'énergie ont baissé de 1,1 %, apportant un soulagement mathématique qui a maintenu les chiffres globaux contenus. Pourtant, cette déflation de l'énergie masque une pression croissante dans les catégories directement exposées au régime tarifaire élargi de l'administration.
Les articles d'ameublement et fournitures ménagères ont bondi de 0,7 % en juillet, s'ajoutant à l'augmentation de 1 % de juin. Les services de transport ont fait un bond de 0,8 %, égalant un gain identique dans les services de soins médicaux. Il ne s'agit pas de mouvements de prix aléatoires ; ils représentent les premières étapes de ce que les économistes du commerce appellent la "répercussion tarifaire", où les droits de douane se frayent progressivement un chemin à travers les chaînes d'approvisionnement jusqu'aux prix finaux à la consommation.
La répercussion tarif